8 juin 2012

Transmission du savoir

Des savoirs disparaissent lentement mais sûrement des programmes scolaires. Le latin et le grec ancien sont de moins en moins enseignés, pour que nous ne comprenions plus d'où vient notre langue et que nous acceptions sans broncher une novlangue digne de 1984.

L’enseignement de la philosophie se passe de plus en plus des auteurs classiques et se fait uniquement par des traductions. Les Italiens disent « traduttore, traditore », traducteur, traître. Ce n'est pas pour rien que l’État enseigne de moins en moins le latin, le grec ancien et l'allemand, c'est pour que nous ne puissions plus aller à la source du savoir par nous même, que nous n'ayons plus les outils intellectuels pour critiquer le pouvoir.

Les économistes ne connaissent plus que le libéralisme dans sa forme contemporaine abstraite, mais ne voient ni sa critique la plus efficace, Marx, ni l'histoire de la monnaie qui leur permettrait de toucher du doigt la crise actuelle.

La situation n'est pas meilleure en histoire, car le ministère décide de faire disparaître des grandes figures, celles de François Ier, Louis XIV et de Napoléon, des hommes avec un destin, une vision et qui ont tous à un moment ou un autre voulu réformer la France. Ainsi, l’État fait disparaître des consciences collectives ces figures de proue qui peuvent tout changer, pour nous faire croire que finalement, un seul homme ne peut pas tout changer. 
 
La Révolution et l'Empire, deux grandes épopées faites de courage, de sacrifice et d'espoir seront rognés pour étudier les grands courants commerciaux des XVIII et XIX ème siècle, ou comment ne voir le monde qu'à travers le prisme de l'argent pour oublier que parfois, l'homme peut être plus grand. 


L’État veut inscrire en nous la soumission à son ordre et rendre impossible la contestation.

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