Le Forum Étudiant était aux côtés du CIDUNATI!
Arcachon : des marchands en colère
Après l'éviction de l'un
des leurs du marché extérieur, les commerçants non sédentaires,
mécontents de la gestion de la Ville, ont manifesté mercredi dans les
rues
Pas très nombreux… mais très résolus !
Hier après-midi, des commerçants non sédentaires, conduits par la
Confédération intersyndicale de défense et d'union des travailleurs
indépendants (Cidunati), et son président départemental, David Baptista,
ont bruyamment manifesté leur désaccord avec la municipalité
arcachonnaise, tout d'abord sur le parvis de la gare puis dans les rues,
en organisant une opération escargot.
Une « manif » à la veille du premier
tour des législatives ? David Baptista n'y va pas par quatre chemins : «
Nous voulons faire connaître aux Arcachonnais tous les tracas que la
Ville, dont son maire, Yves Foulon, candidat UMP, et le délégataire font
aux commerçants. Cela concerne le nouveau marché extérieur, de plein
air, où un commerçant vient d'être évincé, une fois de plus. »
« Un abus de pouvoir »
La goutte d'eau qui a fait déborder le
vase date du 8 mai dernier : « Nous venons depuis des années sur le
carreau du marché, expliquait hier Patrick Cejchan, vendeur de fraises.
Or, ma femme a été priée de plier bagage ce jour-là. Nous venons de
Dordogne, j'achète mes fraises à un producteur, j'ai le papier le
prouvant, mais on nous explique que si le producteur en personne n'est
pas là, on ne peut pas s'installer ! » Le commerçant a fait établir un
constat d'huissier : « Juste pour savoir si les autres marchands
alimentaires, à l'extérieur sont eux, producteurs… »
David Baptista, hier, élevait fortement
la voix : « Sous prétexte que les produits qu'ils vendent ne sont pas
autorisés sur le marché ou que le marché est réservé aux producteurs,
ils sont refoulés. Or, ce n'est pas un marché de producteurs, car c'est
un autre statut. Des lois existent, il faut qu'elles soient appliquées.
C'est un abus de pouvoir de la part du maire. Et l'exemple de ce
commerçant n'est pas le seul. La marchande d'asperges, qui venait depuis
1989, a, elle aussi, été refoulée. J'ai essayé d'avoir un rendez-vous
avec le maire. Nous avons attendu un geste jusqu'au dernier moment. Il
n'a pas voulu nous recevoir. »
Le président du Cidunati est membre de
droit de la commission halles et marchés d'Arcachon (lire ci-dessus la
réaction d'Yvette Maupilé, adjointe déléguée à l'Économie) : « Le
règlement ? Je fais des remarques qui ne sont pas prises en compte. Il
n'y a jamais de compte rendu », assure David Baptista.
« Nous reviendrons »
Hier, les commerçants réunis autour de
leur président le disaient : « En plus, il y a de la place sur le marché
extérieur, c'est donc une atteinte au droit de travailler ! Et que dire
du prix des droits de place à l'extérieur, exorbitants. Il y a eu une
pétition, mais les gens ont peur d'être virés. »
Hier, et en marge de la manifestation,
Alain Rigolet, candidat divers droite aux législatives, est venu
soutenir les commerçants « comme je l'ai fait lorsque ceux de l'ancien
marché ont été écartés. En un an, voilà trois fois que les Arcachonnais
descendent dans la rue pour se faire entendre, entre le Pôle
océanographique et le marché… »
De leurs côtés, Maurice Granet et Vital
Baude, « au titre de conseillers municipaux » déploraient le conflit : «
Dès le 30 mars, nous avions dénoncé cette privatisation du marché qui
ne pouvait qu'annoncer des soucis avec les commerçants. Une telle
structure ne se gère pas comme un supermarché. Il faut de la
considération et de l'écoute. Et nous avons une pensée pour les cinq
commerçants qui ont été virés de l'ancien marché. »
Quant à David Baptista, il l'assure : « Nous espérons que des décisions seront prises, sinon nous reviendrons. »
Source : cidunati.canalblog.com
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